La continuité pédagogique en plein confinement—un défi relevé par les enseignants d'IFP School

12 mai 2020
Webinaire

Rassurer les élèves et les partenaires inquiets, répondre aux nombreuses questions, préparer plus de 900 heures de classes virtuelles… On ne peut que saluer la mobilisation exemplaire des enseignants d'IFP School pendant ces dernières semaines.

Dès la fermeture d'IFP School le 16 mars dernier, ils se sont rapidement mobilisés pour accompagner les élèves et leur proposer des modalités à distance pour la poursuite de leur formation.

Thierry Bros, intervenant extérieur, s'est lancé dans l'enseignement à distance fin mars. "J'ai donné ma première classe virtuelle. Merci beaucoup à IFP School d'avoir organisé ceci. Ce fut une excellente expérience !" remarque-t-il.

Assurer la continuité pédagogique en plein confinement est un défi de taille surtout lorsqu'on est déjà très sollicités, notamment par le recrutement de la prochaine promotion.

"C'est un challenge pour nous, mais nous sommes motivés !" s'exclame Paolo Paron, responsable du programme Énergie et motorisations.

"L'enseignement à distance ne s'improvise pas. Nous échangeons en permanence avec les intervenants extérieurs et les élèves" ajoute Olivier Lerat, responsable du programme Petroleum Geosciences. "C'est un travail plus qu'à temps plein !"

Soutien du Lab'Innov

La situation est en effet loin d'être simple face à la multiplication des tâches et au  rythme soutenu. Mais les enseignants ont pu s'appuyer sur les équipes du Pôle Informatique et du Lab'Innov, laboratoire d'innovation récemment créé à IFP School.

Entre autres, l'équipe du Lab'Innov leur propose des webinaires hebdomadaires pour les accompagner progressivement à la digitalisation des formations, à travers les solutions techniques disponibles, mais aussi à la mise en place de bonnes pratiques.

Pour leur permettre de se ressourcer, l'équipe du Lab'Innov a aussi lancé "Les cafés du confinement", des espaces virtuels de convivialité.

"Nous sommes là pour épauler nos collègues, mais aussi pour les écouter !" note Marie de la Villèsbrunne, conceptrice pédagogique au sein du Lab'Innov.

Malgré le contexte inédit, IFP School a pu rebondir grâce à l'engagement de longue date de ses enseignants dans la mise en place de méthodes pédagogiques innovantes.

"Grâce à la bonne volonté de tous, on a su s'adapter rapidement. Nos intervenants extérieurs sont aussi solidaires" remarque Sébastien Bianchi, responsable du programme Énergie et marchés. "Je suis aussi très admiratif de l'engagement de nos élèves."

Outils pédagogiques innovants

De nombreux enseignants ont dû revoir entièrement leurs cours à l'aide d'outils tels que Zoom, Microsoft Teams, Wooclap et YouTube. Ce fut le cas pour les enseignants de l'Executive Master of Management in Energy, programme dispensé en anglais en partenariat avec la BI Norwegian Business School. Le programme a démarré 100 % à distance le 16 mars avec des participants dispersés de la Chine au Brésil. Les enseignants ont dispensé leurs cours via Zoom tout en veillant à les enregistrer. Ils ont privilégié Microsoft Teams pour le travail collaboratif sur les projets. Enfin, ils ont travaillé en sous-groupe via Zoom et WhatsApp pour mieux accompagner les élèves.

"Lorsque la crise provoquée par le Covid-19 a conduit les pays au confinement, mes camarades et moi étions convaincus que l'Executive Master of Management in Energy serait reporté" affirme Waldemar Szemat Vielma, étudiant et délégué du programme.

"Les enseignants ont fait le nécessaire pour nous proposer un plan B et continuer avec le calendrier initial. Le résultat a dépassé nos attentes !" précise-t-il.

Examens à distance et réalité virtuelle

Mesures sanitaires obligent, les enseignants ont également adapté l'organisation des examens et des stages terrains. IFP School a mis en place quatre formes d'évaluation : projets et examens oraux (soutenus à distance en visioconférence), des questionnaires à choix multiples (en ligne et ouverts pour une période donnée) et des examens traditionnels réalisés sous surveillance virtuelle suivant les préconisations du Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. 

Essentiels dans les cursus de formation appliquée, certains stages terrains ont été maintenus grâce à l’utilisation de la réalité virtuelle.

Les étudiants des programmes Énergie et procédés et Développement et exploitation des gisements ont ainsi participé à "School Lanta", une journée d’épreuves virtuelles au sein d’un site industriel.

"On ne peut pas remplacer complètement un stage terrain, mais la réalité virtuelle nous permet de transporter les étudiants sur site" explique Olivier Bernaert, responsable du Lab’Innov.

"Nous avons ludifié un parcours de formation. Les étudiants devaient visiter virtuellement les diverses unités du site industriel et répondre à la fin de chaque épreuve à un quiz. Afin de faire de cette journée un vrai événement, nous avons proposé des énigmes supplémentaires et tenu un classement via Teams" ajoute-t-il. 

Si les étudiants regrettent les cours en présentiel, ils sont contents de poursuivre leurs études à distance. "Avec les classes virtuelles, nous avons beaucoup plus de projets et d'exercices et nous travaillons de manière plus efficace qu'avec l'ancien système d'évaluation" estime Fernanda Campos Furtado, étudiante brésilienne du programme Petroleum Geosciences.

Sa camarade colombienne, Carolina Castaño Uribe, est aussi satisfaite :"Nos professeurs font de grands efforts pour continuer à enseigner à distance. Ils ont dû régler plusieurs problèmes de connexion, de licences et veiller à encourager la participation et l'interactivité."

En complément des cours à distance, les enseignants d'IFP School veillent également à ce que leurs étudiants ne se démotivent pas en leur proposant des "heures de vie de classe" pour échanger avec eux.

"On est plus vigilant pour ne pas laisser quelqu'un sur le bord de la route" note Céline Pierre, responsable du programme Processes and Polymers.