Entretien avec Laetitia Salessy, nouvelle Directrice du Centre Procédés pour l’énergie et la chimie

Laetitia Salessy a pris la tête du Centre Procédés pour l’énergie et la chimie le 2 mars dernier. 
Retour sur ses premiers mois à l’École.

Laetitia Salessy
Laetitia Salessy, nouvelle Directrice du Centre
Procédés pour l'énergie et la chimie.

1. Pourriez-vous nous parler de votre parcours ?

Diplômée de l’ENSIC, j’ai travaillé dans deux secteurs exigeants et passionnants : les hydrocarbures au sein d’IFP Training et l’agro-industrie au sein du groupe Avril, dont le cœur des activités se concentre sur l’agro-alimentaire, la biochimie et les biocarburants. Au travers de mes différentes responsabilités au sein des opérations, j’ai aimé œuvrer avec mes équipes pour répondre aux enjeux sociétaux, énergétiques, économiques, agricoles et logistiques.

Par exemple, lors de :

  • la mise en place d’une étude d’optimisation énergétique d’une raffinerie d’huiles alimentaires avec la méthode Pinch ;
  • la construction d’une centrale d’eau glacée à haut rendement énergétique ;
  • la formation de jeunes opérateurs, tableauteurs et ingénieurs aux métiers des opérations et conduite de procédés (procédés de raffinage, de biodiesels, de séparation, équipements, etc.) ;
  • la promotion du biocarburant OLEO100 chez de nombreux logisticiens.

Séduite par les défis relevés par IFP School et souhaitant me consacrer aux jeunes générations, je suis ravie de rejoindre l’École.

2. Vous êtes arrivée à l’École deux semaines avant le confinement. Comment avez-vous vécu cette période ?

J’ai été impressionnée par la réactivité de l’École pour assurer la continuité pédagogique et je salue l’agilité dont l’équipe a fait preuve. Au Centre, nous avons installé un rituel d’équipe hebdomadaire grâce à Microsoft Teams.

Cette période a été un accélérateur d’intégration sur certains points comme la prise en main des applicatifs métiers et la connaissance des programmes du Centre Procédés (je pouvais naviguer dans les classes très facilement !). En revanche, ce fut nettement moins facile de tisser de nouvelles relations avec nos partenaires externes : acteurs industriels et académiques du secteur Procédés.

Je suis contente aujourd’hui de revenir à l’École pour faire connaissance avec l’ensemble de mes collègues.

3. Quels sont les principaux défis à relever par le Centre Procédés pour l’énergie et la chimie ?

Nos deux plus grands défis sont de promouvoir l’attractivité du secteur industriel et ses engagements auprès des jeunes générations les plus talentueuses en quête du sens et de trouver le bon équilibre des formations entre procédés historiques et procédés plus novateurs.

Il faut poursuivre sur nos forces, sur la légitimité et la qualité de notre formation technique sur les métiers historiques raffinage et pétrochimie, tout en développant dans les programmes les énergies renouvelables, le recyclage des plastiques, le développement durable et les soft skills nécessaires à nos élèves pour développer leur adaptabilité, même si la période de confinement a révélé qu’ils étaient déjà bons en la matière !

Nous devons continuer à être créatifs pour transmettre cette palette complémentaire de savoirs dans le même temps imparti : pédagogie interactive (cours magistraux, classes inversées, projets, gamification, etc.), combinée entre enseignement distanciel et présentiel, synchrone et asynchrone.

Enfin, je pense qu’un master transverse sur le gaz a toute sa place à l’École. La réflexion stratégique qui sera menée au sein du Centre cet été nous aidera à formaliser la feuille de route.

Entretien réalisé par  : Meyling Siu