À IFP School, un hackathon pour redynamiser la pédagogie et apprendre différemment

Soucieuse d'innover régulièrement en termes de pédagogie, IFP School a organisé pour la première fois un hackathon—contraction de "hack" ("pirater" en anglais) et "marathon"—en novembre 2019.

Baptisée "Challenge Innov'action", cette compétition s'est tenue sur deux jours dans le cadre de l'Experience Sharing Module (ESM).

18 équipes, constituées de 6 à 7 étudiants issus des programmes d'ingénieur spécialisé (ENM, ENEP, POLY, MOT, PWT, PRO), ont phosphoré pendant 48 heures pour proposer des solutions innovantes à 6 problématiques formulées par des entreprises.

Total, Air Liquide, Arkema, Renault Sport Racing, Axens et TechnipFMC ont joué un rôle de premier plan en proposant des thématiques transverses : l'innovation, l'arbitrage, la responsabilité sociétale des entreprises, la transformation digitale des entreprises, la capitalisation des compétences et l'interculturel.

1er Hackathon IFP School atelier étudiants
18 équipes d’étudiants se sont affrontées lors de la première édition du hackathon d’IFP School. L’objectif : proposer une solution innovante qui réponde à une problématique d’entreprise. 

Les origines du défi

S'étalant de janvier à novembre, l'Experience Sharing Module se déroule en trois phases : la collecte des informations, l'analyse et l'exploitation des données.

Après avoir sélectionné leur thématique, les étudiants inscrits à ce module réalisent leur période en entreprise de janvier à février. Il leur est alors demandé de constituer un premier livrable, comprenant une interview, un visuel et un ensemble de données.

Dans les mois suivant leur période en entreprise, les étudiants retrouvent leurs équipes. Encadrés par six coachs de l'École, ils se consacrent à la synthèse et à l'analyse du travail individuel.

"Le travail en groupe permet d'enrichir et de valoriser le retour d'expériences" note Perrine Babin, responsable du module.

Le hackathon, qui correspond à la phase d'exploitation des données, est le résultat de plusieurs mois de travail. Le recours à cet outil s'inscrit dans la stratégie d'innovation pédagogique d'IFP School.

Au-delà des leçons pédagogiques tirées de cette première expérience, l'École visait à favoriser le développement des compétences douces ("soft skills") chez les étudiants telles que l'émulation, la créativité, le travail collaboratif et à distance, ainsi que la médiation entre pairs.

"Nous avons choisi ce format d'évaluation afin de créer une dynamique collective d'apprentissage" explique Perrine Babin. "Nous souhaitons inciter nos étudiants à collaborer, à partager leurs compétences et leurs expériences afin de co-construire des solutions concrètes et innovantes".

Thomas Marcombe, apprenti Renault du programme Énergie et motorisations, est ravi de l'expérience. "C’était très bien organisé et très intéressant de découvrir les problématiques d’entreprise. On a travaillé ensemble pour résoudre de manière créative les problèmes".

Les lauréats

Au bout de 48 heures de rude épreuve, les équipes ont eu 5 minutes pour présenter leurs projets (le fameux "pitch") et convaincre un jury composé de représentants industriels et d'enseignants d'IFP School.

Le projet T-Rex, qui ambitionne de simplifier la capitalisation des compétences en entreprise, a raflé le premier prix.

"Nous avons imaginé un logiciel simple et rapide qui permettrait aux employés confrontés à un problème et/ou à un succès de pouvoir le communiquer dans cet outil dédié via un formulaire simplifié" explique Clémentine Sotteau, 24 ans,  membre de l'équipe gagnante et étudiante du programme Énergie et procédés. "Les retours d'expérience y seraient par la suite répertoriés par mots clés et étiquettes, ce qui permettrait de les retrouver simplement à la manière d'un moteur de recherche" poursuit-elle.

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Le projet T-Rex, un moteur de recherche permettant de mieux classer les retours d'expérience des salariés, a remporté le premier hackathon d'IFP School .


"La solution qui nous a été présentée est très intéressante. Elle sortait vraiment du lot !" s'enthousiasme Christian Bladanet, Head of gas processing chez TechnipFMC.

L'ensemble des participants du hackathon a salué le succès de ce module, soulignant son aspect "ludique", "stimulant" et "disruptif".

Satisfaite de ce premier test, Perrine Babin est prête à rempiler pour l'année prochaine.

Retrouvez les moments forts de ce premier hackathon dans la vidéo dédiée.

Auteur de l'article : Meyling Siu