Entretien avec Liyas Otsmane et Yani Meziane, apprentis des programmes Développement et exploitation des gisements et Petroleum Geosciences, à l'origine de l'initiative.
Une nouvelle association étudiante—CO2 Ambitions—vient d'être créée avec la volonté de sensibiliser les étudiants d'IFP School aux problématiques liées au CO2. Ses fondateurs nous en disent plus.
1. Qu'est-ce que "CO2 Ambitions" ?
Liyas : À notre arrivée à IFP School, nous avons tous les deux pris conscience que les problématiques liées au CO2 sont de plus en plus importantes dans l'industrie et que nous serons amenés à les prendre en compte dans nos domaines respectifs. Ce sera le cas pour tous les futurs professionnels de l'École.
Yani : On a eu l'idée de créer cette association calquée sur les modèles des Student Chapters (antennes étudiantes des sociétés savantes) afin de promouvoir l'échange de connaissances sur la transition énergétique. Actuellement, notre association rassemble une dizaine d'étudiants des différents programmes de formation d'IFP School.
2. Pourquoi avez-vous décidé de créer cette nouvelle association ?
Yani : Le but de cette association est d'apporter une véritable réflexion autour de la transition énergétique. Notre ambition est de contribuer à la diffusion des savoirs sur la transition énergétique. Nous souhaitons que les étudiants d'IFP School puissent acquérir des connaissances qu'ils utiliseront par la suite dans leur vie professionnelle. L'idée est de ne pas attendre d'être confrontés aux problèmes pour commencer à y réfléchir et à trouver des solutions !
Liyas : Nous souhaitons montrer à chaque étudiant que les problématiques CO2 nous concernent tous. En tant que futurs professionnels de l'énergie, nous devons dès maintenant accompagner la transition énergétique.
3. Quels types d'événements organisez-vous ?
Liyas : Nos événements sont gratuits et ouverts à tous les étudiants des différents programmes d'IFP School. C'est ce qui nous démarque du reste des associations comme la SPE (Society of Petroleum Engineers) ou l'EAGE (European Association of Geoscientists Engineers).
Nous organisons des conférences ou des débats animés par des professionnels du secteur sur des problématiques émergentes. On s'intéresse aux solutions durables permettant d’alléger l’empreinte carbone des chaînes de valeur des secteurs pétrolier et gazier (éolien off-shore, captage et stockage du CO2, nouveaux carburants, biomasse, etc).
Yani : Nos deux premières conférences ont eu lieu en juin 2019. La première portait sur les travaux de Maxime Schenkery, Directeur du Centre Économie et management de l'énergie d'IFP School, autour des émissions négatives de CO2.
La deuxième, donnée par Côme Girschig, consultant pour l'Institute for Governance and Sustainable Development (IGSD), et Pierre Candelon, enseignant à AgroParisTech, abordait la valorisation économique du carbone et les politiques fiscales à l'échelle internationale.
Les fondateurs de la start-up SpotLight Earth nous ont également présenté leur solution de mesure des changements géomécaniques dans une zone du sous-sol et son utilisation dans le captage et le stockage du carbone.
Corentin Pinsard, doctorant à AgroParisTech, nous a introduits au collectif étudiant "Pour un réveil écologique".
Enfin, notre conférence la plus récente s'est déroulée début mars. À cette occasion, Jean-Jacques Biteau, président de l'EAGE, a abordé la formation des géoscientifiques à l'ère de la transition énergétique.
4. Quels sont vos prochains projets ?
Liyas : Nous souhaitons poursuivre le développement de notre réseau professionnel afin de continuer à proposer des conférences de qualité à l'ensemble des étudiants d'IFP School.
Nous organiserons bientôt une conférence sur le marché du gaz avec Grégory Bugler, diplômé IFP School (EEN 2005) et Strategy Manager and Market Analysis chez Terega.
Yani : Nous préparons également en collaboration avec le SPE Student Chapter et des étudiants des programmes du Centre Procédés pour l'énergie et la chimie, deux tables-rondes avec des représentants du Oil and Gas Climate Initiative (OGCI) et de l'Agence Internationale de l'Énergie.
Auteur de l'article : Meyling Siu