Du changement au sein du Centre Motorisations et mobilité durable d’IFP School

Trois nouvelles nominations viennent d’être annoncées au sein du Centre Motorisations et mobilité durable d’IFP School.

Ouafae El Ganaoui-Mourlan, co-titulaire de la chaire ECAV, prend la responsabilité du Master orienté recherche "Électrification et propulsion automobile" (EPA), porté par l'Université Paris-Saclay.

Après une dizaine d’années à la tête du programme EPA, Philippe Pierre devient responsable du programme Énergie et motorisations (MOT), en remplacement de Paolo Paron, qui a fait valoir ses droits à la retraite.

Enfin, Maria Thirouard, Enseignante au Centre et Coordinatrice des relations grandes écoles, est nommée responsable du programme Powertrain Engineering (PWT).

C’est l’occasion de les rencontrer et d’échanger avec eux sur leurs nouvelles ambitions !

Maria Thirouard, Philippe Pierre et Ouafae El Ganaoui-Mourlan
De gauche à droite : Maria Thirouard, Philippe Pierre et Ouafae El Ganaoui-Mourlan

🎤 Ouafae El Ganaoui-Mourlan

Après 10 ans en tant que responsable du programme ingénieur Powertrain Engineering, vous vous tournez vers un master orienté recherche : Électrification et Propulsion Automobile.

Qu’est-ce qui a motivé ce changement ?

Me consacrer davantage à la recherche est pour moi une évidence et un challenge. Avec ce changement, je souhaite suivre l'évolution du marché de la mobilité, les efforts à opérer pour le respect de l'environnement et la réduction des gaz à effet de serre. Nous devons nous adapter pour lutter contre le réchauffement climatique. En devenant responsable de ce programme, je m’engage dans ce sens.

Quelle est votre vision de la recherche ?

Il ne peut pas y avoir d'innovation responsable sans recherche adaptée. Mais cette recherche doit être menée en étroite collaboration avec les entreprises. Nous traversons une période où plus que jamais industrie et éducation doivent travailler main dans la main.

Quels liens entre les travaux de recherche de la chaire ECAV et ce master ?

Les deux sont inscrits dans l'électrification de la mobilité et la décarbonation des transports. La mobilité de demain sera en grande partie partagée entre mobilité électrique, connectée autonome et partagée.

Le master permet d’acquérir des compétences sur mesure pour les domaines d'application visés par la chaire. Cette dernière apporte les moyens et l'opportunité de collaborer avec des laboratoires de recherche ainsi qu’avec le milieu industriel.

Trois mots pour décrire votre programme ?

Innovation, environnement, perspectives.


🎤 Philippe Pierre

Qu’est-ce qui fait la spécificité du programme Énergie et motorisations (MOT) ?

Le programme Énergie et motorisations a pour vocation de former des ingénieurs spécialistes dans le domaine des systèmes de propulsion. Les domaines d’activités s’étendent aux secteurs de l’automobile, du maritime, de l’aéronautique et de l’off-road. Un des atouts majeurs de ce programme est le soutien des entreprises de l’ensemble de ces secteurs.

Que diriez-vous à un(e) candidat(e) encore hésitant(e) pour l’encourager à intégrer le programme MOT ?

Le domaine de la mobilité est un secteur en profonde mutation industrielle qui requiert des ingénieur(e)s motivé(e)s, adaptables et désireux(-reuses) de s’investir dans la mobilité du futur. Les challenges restent nombreux et consistent à adapter notre secteur aux enjeux futurs de la transition énergétique et écologique.
La globalité des élèves qui intègrent ce cursus le font dans le cadre de l’apprentissage sur une durée de 16 mois ou 22 mois.

Quel est votre regard sur l’évolution de la mobilité et les compétences plébiscitées par le secteur ?

Depuis de nombreuses années, les principales thématiques de la formation consistaient à réduire la pollution locale et globale. Les enjeux de la diversification des vecteurs énergétiques et des solutions techniques associées génèrent actuellement un profond changement de l’industrie et de la recherche. De nouvelles solutions spécifiques adaptées à chaque secteur d’activités sont envisagées. Elles devront être adaptées aux usages, aux autonomies demandées, et aux coûts de l’énergie et des matériaux.

Grâce au fort soutien de nos partenaires industriels (constructeurs, équipementiers, sociétés d’ingénierie, de consulting, et laboratoires de recherche), nous modifions les objectifs et les contenus de la formation nécessaires à ces évolutions.

Un fort élargissement des compétences métiers est requis sur l’électrification, le stockage de l’énergie, les nouveaux vecteurs énergétiques (e-fuels, comme l’hydrogène ou l’ammoniac par exemple), la pile à combustible, et l’adaptation des combustions à ces nouveaux vecteurs énergétiques.

L’une des spécificités attendues en dehors des fortes compétences, expertises techniques, et des soft skills, est "la vision système". Cette dernière compétence permettra, entre autres, à l’élève d’intégrer l’ensemble des aspects concernant : l’interaction des sous-systèmes, mais également les coûts, l’analyse du cycle de vie, la disponibilité des ressources, et la neutralité du bilan carbone de la conception jusqu’à l’utilisation.


🎤 Maria Thirouard

Pouvez-vous nous dire en quoi consiste votre travail de responsable de programme ?

Un(e) responsable de programme a trois principales missions :

D’abord, en ce qui concerne les enseignements : nous sommes avant tout des enseignant(e)s ce qui implique au quotidien de dispenser des cours, suivre des projets, coordonner les unités d’enseignement, etc. De plus, un(e) responsable de programme joue un rôle de coordinateur(-trice) : il/elle définit les objectifs pédagogiques, en lien avec les industriels, pour concevoir une formation de qualité qui apporte les compétences techniques et les softs skills nécessaires dans le monde professionnel. Tout cela, dans le cadre du planning de la scolarité qui doit être optimisé en permanence.

Ensuite, il y a les aspects recrutement : le/la responsable de programme assure les entretiens de recrutement de chaque nouvelle promotion pour présenter au jury d’admission les meilleur(e)s candidat(e)s.

Enfin, il y a l’accompagnement des élèves tout au long de leur scolarité : nous faisons des points réguliers pour assurer l’épanouissement de chaque élève. Nous participons aussi au suivi en entreprise et les soutenons pour se préparer aux entretiens d’embauche. Tout ceci s’inscrit dans un travail d’équipe pour assurer le bon déroulement de la scolarité.

Parmi les atouts d’IFP School se trouve le suivi personnalisé des élèves. Pouvez-vous nous en dire plus ? Comment voyez-vous votre rôle ?

Chaque élève a un(e) tuteur(-trice) à l’École qui va le/la suivre de manière personnalisée. Le principe est de créer des moments d’échanges privilégiés pour les aider dans leur parcours. Lors de ces séances, les élèves sont accompagné(e)s dans la construction de leur projet professionnel. On identifie avec eux/elles tous les dispositifs à mettre en place pendant la scolarité pour assurer leur réussite.

De mon point de vue, c’est une expérience humaine très enrichissante qui permet de créer des liens forts. Lorsque l’élève décroche le poste de ses rêves, parfois même quelques années après avoir quitté l’École, et que l’on reçoit un message sincère de remerciements… c’est très émouvant !

Y-a-t-il des nouveautés dans le programme Powertrain Engineering ?

Le programme Powertrain Engineering a subi une série d’ajustements depuis 2018 pour intégrer progressivement tous les enseignements liés aux motorisations électriques. Les contenus ont été redistribués pour préparer les élèves à ces nouveaux défis. Cette année, la thématique liée à mobilité hydrogène a été introduite. C’est un sujet qui se développe en Europe pour répondre aux défis de la transition énergétique et les compétences sont très plébiscitées par nos partenaires industriels.

Quel est pour vous le maître-mot de cette rentrée ?

La joie ! Je suis très contente d’avoir cette opportunité d’accompagner les élèves dans l’acquisition et le développement de compétences.

Interviews réalisés par Meyling Siu