Entretien avec Zita Kasparian, nouvelle responsable du programme Petroleum Engineering and Project Development

Portrait de Zita Kasparian


Ingénieure de l’École nationale supérieure des Arts et Métiers, Zita Kasparian est diplômée du programme Développement et exploitation des gisements d’IFP School (promotion 2002).

De retour à l’École depuis mi-août, elle dirige le programme Petroleum Engineering and Project Development (PEPD) en remplacement d’Antoine Couturier qui fera valoir ses droits à la retraite en fin d’année.

1.   Pouvez-vous revenir sur votre parcours professionnel ?

J’ai effectué presque toute ma carrière du côté prestations de services dans l’amont pétrolier. À peine sortie d’IFP School, j’ai rejoint Schlumberger chez qui j’ai passé plus de 15 ans, en commençant comme ingénieure terrain. J’ai ensuite occupé des postes dans le domaine Marketing, Reservoir Engineering, et Training & Development. Ces années m’ont permis d’acquérir une expérience terrain et opérationnelle très variée, mais aussi de solides compétences dans le domaine de la formation.

2.   En quoi consistent vos nouvelles missions ?

J’encadre les élèves du programme PEPD qui ont commencé le 4 septembre dernier, avec pour objectif de leur permettre d’acquérir les compétences et les connaissances nécessaires pour leur future carrière.

Ma mission consiste également à m’assurer du maintien de la qualité du programme, en faisant évoluer et en adaptant les enseignements afin de garantir l’adéquation entre les compétences professionnelles de nos élèves et les attentes et besoins actuels de l’industrie.

3.   Vingt-et-un ans se sont écoulés depuis l’obtention de votre diplôme d’ingénieur spécialisé IFP School. Qu’est-ce que cela vous fait de revenir sur le campus de Rueil-Malmaison ? En quoi l’École a changé ?

C’est un vrai bonheur de retrouver IFP School !
J’avais eu la chance de suivre un programme très dynamique et très riche, avec un bon équilibre entre les stages terrain et les cours théoriques. Dans la promotion, nous avions des élèves de différentes nationalités, formations et expériences professionnelles, ce qui était très enrichissant. Au fil des années qui ont suivi j’ai pu mettre à profit tous les enseignements que j’y avais reçus.

Je retrouve le même esprit bienveillant, motivé et enthousiaste de l’équipe, et l’émulation que favorise la proximité avec les équipes IFPEN, Beicip-Franlab, etc.
Les changements les plus frappants, ce sont les nouvelles technologies en place, nous n’avions pas de Learning Management System et les cours étaient bien plus classiques. Je suis impressionnée (mais pas surprise 😊) de la volonté évidente de l’École de s’adapter et d’évoluer pour répondre aux nouveaux enjeux de notre industrie mais également d’utiliser des nouvelles méthodes pédagogiques avec le soutien du Lab e-nov™.

Pour moi, l’École n’a pas « changé », elle a gardé ses valeurs mais elle a « évolué » et continue à le faire.

4.   Quels sont, selon vous, les principaux enjeux de l’exploitation et des usages du sous-sol en 2023 ?

Le domaine de l’énergie a toujours été au cœur des préoccupations, il a toujours fallu trouver une source d’énergie, et optimiser son rendement. Mais dans le passé, une source n’était pas épuisée qu’une nouvelle plus efficace était trouvée, aujourd’hui l’enjeu est différent, car nous n’avons pas encore de solution radicale.
En 2023, il faut donc travailler sur tous les fronts, continuer à utiliser les ressources fossiles au mieux et de manière responsable, optimiser les solutions plus récentes comme l’hydrogène et la géothermie, mais également développer les applications encore nouvelles de stockage de gaz, séquestration de CO2

Je pense qu’un des plus grands changements dans tous les usages du sous-sol, l’extraction comme le stockage, c’est la prise en compte maintenant indispensable de l’aspect durable et de l’impact sur la planète.

5.   Un message pour inciter les étudiant(e)s à rejoindre le programme PEPD d’IFP School ?

Mon avis n’est sans doute pas totalement impartial !

Pour moi, la force du programme PEPD réside dans son unicité à former des professionnel(-le)s capables d’envisager un réservoir dans sa globalité puisqu’ils/elles sont formé(e)s en réservoir, en forage et en production. Les élèves qui suivent ce programme peuvent donc accéder à l’ensemble de ces disciplines et occuper des métiers extrêmement variés.

Pour moi l’attractivité du programme PEPD est aussi due au fait que les enseignements s’appuient sur l’expertise de l’École dans les domaines fondamentaux du sous-sol pour développer des compétences nouvelles. Grâce à l’évolution des contenus, tournés vers la transition énergétique, nous formons nos élèves à de nouveaux métiers qui auront de plus en plus d’importance à l’avenir.

Entretien réalisé par Meyling Siu